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consacré successivement par l’adhésion
aux institutions fondamentales de l’espace européen et euro-atlantique: le Conseil
de l’Europe, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et l’Union européenne, parallèlement à l’ouverture de la voie vers la prospérité économique, le développement social et la consécration culturelle.
Le placement de la Roumanie sous l’égide
de ces structures à vocation en même temps économique, politique et de sécurité définit
en fait le profil géopolitique actuel de notre pays, ouvrant la voie à la réalité potentielle des décennies et siècles à venir.
Où nous voulons arriver
Partant de ces considérations, intrinsèquement subjectives et partielles, il est temps de
nous demander où nous voulons arriver. Autrement dit, sachant comment nous avons vécu au siècle dernier, nous nous demandons légitimement comment nous voulons vivre celui qui suit, donc comment nous voulons- nous rapprocher du deuxième centenaire.
Tout d’abord, bien sûr, plus à l’aise avec nous-mêmes. Plus déterminés à mettre en avant ce qui nous unit que ce qui nous divise. Plus enclins à souligner ce qui doit l’être en ce qui nous concerne, ce que nous avons fait et que nous pouvons faire d’ici là dans notre région et dans le monde.
Nous avons besoin d’un nouveau projet de pays, ambitieux, mais réaliste. Tout retard dans l’élaboration et la mise au point de ce projet entraînerait une utilisation insuffisante ou inefficace des ressources dont nous disposons et un prix à payer, moins pour nous que pour les générations qui nous suivront. Nous devons abandonner le paradigme du progrès par essais et erreurs au profit d’un paradigme de rationalité dans la définition des objectifs et des moyens.
Les objectifs sont les plus faciles à identifier et, en fait, nous les connaissons en général. Brièvement, il s’agit d’acquérir un nouveau profil de pays, qui corresponde au statut
de la Roumanie, celui de septième pays de l’Union européenne, en termes de territoire et de population, bientôt le sixième après le
départ de la Grande-Bretagne de l’Union. Que nous donnions à ce classement, plutôt géographique, une cohérence dans les termes économiques les plus proches du PIB par habitant et de la qualité de la vie.
Que nous ouvrions la voie à une véritable prospérité économique en réduisant et en éliminant au final les écarts qui nous séparent encore des pays européens les plus avancés. Nous avons les ressources nécessaires à cette fin et la plus importante en est l’intelligence et la capacité à apprendre et à s’adapter au neuf des Roumains.
L’accroissement du pouvoir économique, ainsi que le respect loyal des règles du jeu et des engagements pris entraînent un renforcement de la capacité d’influence sur la prise de décision au sein des organisations et structures auxquelles nous appartenons, aux niveaux régional, européen et mondial.
Les enjeux des changements continus qui nous entourent sont si grands que nous ne nous permettons pas le comportement de simples spectateurs, mais nous devons aspirer à la qualité d’acteurs authentiques.
L’adhésion à l’OTAN et à l’Union européenne, dont la dimension de défense et de sécurité est appelée à se consolider, le partenariat stratégique avec les États-Unis, la politique persévérante de respect des valeurs et des normes du multilatéralisme donnent à la Roumanie le plus haut degré de sécurité de son histoire.
Cependant, rien ne doit être tenu pour
acquis dans un monde comme celui dans lequel nous vivons, où les risques, les défis
et les menaces sont diversifiés, amplifiés et
de plus en plus sophistiqués. Terrorisme à caractère politique et religieux, menaces de plus en plus fréquentes à la cyber-sécurité des individus, des institutions et même des États, tendance à la résolution des conflits par des moyens hybrides, militaires et non militaires, conventionnels et non conventionnels, sont et resteront des aspects du paysage géopolitique au niveau international. Cela nous oblige à redoubler d’efforts pour assurer notre propre sécurité et celle de la famille de valeurs à laquelle nous appartenons.
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