Page 61 - Romania 100
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           entre les avions, les observateurs au sol recommandent une formation plus étroite.
Le bus nous emmène à l'hôtel pendant que nous réfléchissons à la mission du lendemain.
11 juillet
Survol au Sommet
Cela se passe aujourd'hui.
Aujourd'hui! Et nous recevons une bonne nouvelle: on a réussi à convaincre les organisateurs de voler avec les trois hélicoptères roumains (38, 46 et 53)! Nous allons au briefing, passons en revue le plan avec la formation modifiée. Il n’y a plus de questions, chaque équipage saitquoifaire.Àlafin,ilyaun «Good luck, gentlemen!» Avec un accent français. Nous allons à la piste. Il est inutile de dire que les hélicoptères ont été préparés, vérifiés et nettoyés. De plus, depuis le départ de la Roumanie, chaque avion roumain porte le drapeau, soigneusement placé par les techniciens à bord avant chaque décollage.
Prêt à démarrer dans 5 minutes! ordonne le capitaine. Je vois les pilotes mettre leurs casques. Les mouvements sont devenus des automatismes,
les yeux tournés vers l'intérieur, passant en revue les plans pour la dernière fois. Oui, tout ira
bien. Les techniciens au sol se dirigent vers la zone de sécurité et, à partir de là, ils nous font des signes d’encouragement.
Le bruit nous englobe, nous longeons la piste et attendons le moment du décollage. Sur le côté, je vois l'image bien connue des deux autres SOCATs,
une image chère qui nous a accompagnés pendant environ
3 000 kilomètres. Si, jusqu’à maintenant, je pouvais avoir une idée des sentiments de l’équipage, pour un récit plus objectif, à ce stade-ci, mis à part les sourires et les bons voeux avant le décollage, leurs visages ne communiquent rien. Tout est concentration et attention à
des bâtiments industriels, des espaces de vie, des bâtiments imposants. Au loin, nous reconnaissons la structure métallique de l'Atomium qui brille au soleil.
La formation se rassemble, signe que nous approchons de la destination. Hier, j’ai eu
 chaque détail. L'hélicoptère belge devant nous tremble à un point fixe, à un mètre du sol. Je lis un "Ok!" dans les gestes du pilote
et ... on décolle! Les aéronefs quittent le périmètre de la base et, au bord de la route, un groupe d'observateurs tente de capturer le plus de cadres rares possible.
Bruxelles vient vers nous, d'abord avec des jardins et des maisons, des arbres, puis
l’occasion de voir (presque) toute la formation, mais la vue de la ligne menaçante à l’horizon, composée de points noirs aux profils différents, me surprend quand même.
À distance et avec le bourdonnement spécifique, les hélicoptères semblent être un essaim d'insectes ressemblant àux moustiques. Mais ce n’est qu’une illusion, car la diversité de
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